
Pour éviter les phénomènes météo dangereux, tels que les orages, le givrage, etc...les avions de ligne volent à une altitude de 10 000m. A cette altitude soufflent également des vents très puissants appelés "jet-streams". Les avions sont donc confrontés à ces vents puissants qui peuvent soit les ralentir, soit les faire accélérer.
Une situation météo favorable
Ce lundi 18 février, un jet stream soufflant à 371 km/h (une valeur record depuis 1957 selon plusieurs services météo) était positionné juste au-dessus de New-York. Le boeing 787 de la Virgin Atlantic, qui reliait Los Angeles à Londres, se trouvait à ce moment-là à proximité de ce jet-stream et a donc été poussé par ce courant très puissant comme par une catapulte. Résultat : l'avion a bénéficié d'une avance de 48 minutes à son atterrissage ! A l'inverse, les vols qui effectuaient le trajet en sens contraire ont été fortement ralentis.
Vitesse record pour un avion de ligne
Boosté par ce courant surpuissant, l'avion de ligne a atteint la vitesse vertigineuse de 1289 km/h, contre 900 km/h en temps normal lorsqu'il atteint son altitude de croisière. Sa vitesse, combinée à celle du jet, lui a donc permis de dépasser la vitesse du son, mais pas le mur du son.
Mur du son franchi ? Pas vraiment...
Pour générer le fameux "sonic boom" qui se produit lorsqu'un avion dépasse le mur du son, l'avion doit, par raport à l'air qui l'environne, aller à la même vitesse que le son (1220 km/h) ou plus. Cette vitesse lui permet ainsi de dépasser l'onde sonore qu'il génère. Dans le cas de l'avion de la Virgin Atlantic, sa vitesse combinée à celle du jet lui ont bien permis d'atteindre 1289km/h, mais celle de l'avion seul était en réalité de 910km/h, par rapport à l'air qui l'entourait. Pas suffisant donc pour lui permettre de franchir le mur du son et générer le fameux "bang" typique.