![Bulletin Technique France](https://static1.mclcm.net/iod/images/v2/18/photo/1/542x305_100_300_000000x10x0.jpg?ts=20250213070122)
Jusqu'à présent, notre hiver se caractérise par des températures relativement proches des moyennes de saison en France alors qu'il a été remarquablement doux sur le continent européen. Les précipitations sont de l'ordre de +30% au-dessus de la normale depuis début décembre.
À l'échelle du trimestre printanier mars-avril-mai, les températures prévues en France devraient rester supérieures aux moyennes de saison (basées sur les 30 dernières années) avec un écart modéré à l'échelle de la saison, proche de +0,5°C à +1°C, sachant que le mois le plus excédentaire serait à priori mars. Les précipitations devraient devenir déficitaires, avec un ralentissement des épisodes pluvieux à la faveur de séquences anticycloniques plus durables. Ainsi, au fil de la saison, les précipitations vont devenir moins fréquentes désormais. Selon notre modèle numérique, il semble que l'on se dirige vers un mois de mars déficitaire et un printemps assez sec. En termes de "ressenti", ce serait un beau début de printemps. Mais les modélisations laissent envisager une dégradation des conditions climatiques en mai (davantage d'instabilité et températures plus fraiches). La problématique des gelées tardives risque de se poser à nouveau.
Mars : anticyclonique et très doux
À ce jour, un signal doux se confirme pour le mois de mars, aussi bien en France qu'à l'échelle de l'Europe (sauf nord de la Scandinavie et Russie). Les températures seraient supérieures aux normales (de +1°C). Les anticyclones seraient récurrents sur l'Europe centrale jusque sur la France, laissant circuler les perturbations plus au sud, sur l'Espagne. Cette perspective laisse penser à la prédominance d'un temps calme sur notre pays, avec un contexte favorable aux nuits claires et gélives et aux fortes amplitudes thermiques.
À retenir : un mois printanier très doux avec des précipitations assez faibles ou éparses pour la saison et des conditions anticycloniques continentales. Peu de neige en montagne.
Avril 2025 : sec avec des nuits froides ?
Pour ce mois, notre modèle semble envisager une configuration météorologique anticyclonique majoritaire sur l'Atlantique, ce qui favoriserait alors des flux de nord fréquents. Dans ce contexte, un déficit de précipitation est modélisé avec des températures proches des moyennes de saison. Des nuits claires accompagnées de gelées tardives restent plausibles dans cette configuration, ce qu'il faudra surveiller.
À retenir : à ce jour, le mois d'avril s'annonce sec mais parfois frais. Il faudra être attentif au risque de gelées tardives en raison des nuits claires et d'un flux orienté au nord.
Mai 2025 : vers une dégradation des conditions climatiques
La fiabilité est limitée pour le mois de mai. La modélisation met en évidence un changement dans les centres d'action avec des perturbations circulant sur la France, à priori plutôt au sud, tandis que les hautes pressions se maintiendraient aux hautes latitudes. Ce contexte serait propice à l'instabilité. Les températures seraient assez proches des moyennes de saison. Ce mois de mai pourrait offrir un ressenti parfois frais et humide sur notre pays, ce que nous affinerons dans notre prochain bulletin.
À retenir : un mois de mai qui pourrait être assez maussade sur notre pays, avec une fiabilité très limitée.
Synthèse
Après une première moitié d'hiver assez proche des normales climatiques concernant les températures et les précipitations, la douceur semble devoir être prédominante à partir du mois de mars, que ce soit en France ainsi qu'à l'échelle européenne, hormis de courtes invasions froides. L'enneigement en montagne risque alors de ne pas être pérenne en moyenne montagne, rappelant un peu la situation de l'hiver dernier, où l'enneigement était, par contre, très abondant en haute montagne.
Rappelons que ces prévisions saisonnières ne sont pas des prévisions à proprement parler, elles constituent une tendance, basée sur l'analyse des signaux prédominants de certains modèles* météorologiques. À cette échéance, des facteurs peuvent intervenir et modifier cette tendance, ce qui pourrait conduire à des changements éventuels de prévision lors de nos prochaines mises à jour (chaque 10 du mois).
* Ces prévisions à long terme reposent sur une analyse des anomalies vues par le modèle développé par METEO CONSULT. Il existe de nombreux autres modèles de prévisions saisonnières qui peuvent présenter des scénarios différents.