
Si on fait le bilan de l'ensoleillement depuis le début de l'hiver météorologique (1er décembre-9 février), on constate un déficit de l'ordre de -4% en moyenne sur la France avec 196 heures de soleil pour une normale de 201 heures. Ce constat masque un ensoleillement contrasté entre les régions du sud-est très ensoleillées et de nombreuses régions de plaine de l'ouest et du nord, peu ensoleillées.
Ainsi, depuis le 1er décembre, on comptabilise 379 heures de soleil à Nice et 344 heures à Marignane contre 99 heures seulement à Orléans, 111 heures au Mans ou 119 heures à Lyon. A Orléans, le déficit atteint -36% depuis le début de l'hiver. A Paris, alors que l'année 2024 a été la moins ensoleillée depuis 1991 avec un déficit de soleil de 200 heures, il atteint 20 heures (-14%) depuis le début de l'hiver.
Des périodes de temps perturbé et des anticyclones inefficaces
Ce cruel manque de soleil s'explique par l'alternance de temps perturbé avec nuages et pluies et de temps plus calme et anticyclonique avec de nombreuses grisailles (nuages bas et brouillards), piégées sous l'anticyclone. Les précipitations très excédentaires durant les dernières semaines avec des sols saturés sont à l'origine d'une forte humidité dans les basses couches de l'atmosphère. Cette humidité se retrouve piégée sous les anticyclones, ce qui se traduit par la formation de fréquents brouillards ou nuages bas qui ont beaucoup de mal à se dissiper, car le soleil n'est pas encore assez puissant à cette période de l'année pour assécher la masse d'air.
Peu de soleil cette semaine sous une masse d'air qui reste humide
Alors que la France reste en bordure d'un vaste anticyclone sur le nord de l'Europe, la présence d'une goutte froide (dépression d'altitude associée à de l'air froid) depuis ce week-end apporte un temps très humide avec nuages et pluies éparses. Si les pluies se feront plus discrètes au fil des jours, l'humidité restera importante près du sol et la grisaille aura du mal à se morceler. Il faudra attendre le week-end pour revoir de l'air plus sec revenir par le nord-est et espérer quelques belles périodes ensoleillées.
Ce temps durablement gris et humide n'est pas sans peser sur le moral de la plupart d'entre nous, et sur celui des maraîchers et agriculteurs qui espèrent voir leurs terres s'assainir avant de faire les premiers semis de début de printemps.