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Une descente d’air polaire va s’installer sur l’Europe de l’Est cette semaine, plongeant plusieurs pays sous des températures bien inférieures aux normales saisonnières. Ce phénomène résulte d’une configuration atmosphérique favorable à l’afflux d’air glacial en provenance des hautes latitudes russes. À quoi faut-il s’attendre dans les prochains jours ?
Une situation à grande échelle propice à une coulée froide
La situation météorologique actuelle est dominée par un puissant anticyclone positionné sur la Scandinavie et s’étendant vers la Russie, tandis qu’une dépression dynamique se creuse au nord-est de la mer Noire. Cette configuration en « blocage » génère un flux d’est à nord-est particulièrement incisif, propulsant une masse d’air polaire continentale vers l’Europe centrale et orientale.
Cet épisode s’inscrit également dans un contexte plus large de perturbations du vortex polaire stratosphérique. Un récent affaiblissement de ce dernier a favorisé des décrochages d’air glacial vers les latitudes plus basses, comme observé ces derniers jours sur le Canada et certaines régions d’Asie. L’Europe de l’Est se retrouve désormais en ligne de mire, avec une descente froide qui pourrait perdurer plusieurs jours.
Des températures largement sous les normales
Dès jeudi, les températures plongeront bien en dessous des moyennes de saison sur une grande partie de l’Europe de l’Est. À Moscou, les valeurs attendues oscilleront entre -7°C et -3°C en journée, soit 5 à 7°C sous les normales. À Kiev, les températures pourront descendre jusqu’à -10°C, avec des maximales à peine positives en journée. Varsovie enregistrera également des températures très hivernales, avoisinant les -10°C la nuit. Ce week-end, les anomalies en altitude pourraient atteindre voire dépasser la barre des -10°C vers 1500 m d'altitude.
Cet épisode froid, bien que marqué, n’est pas totalement inédit, certaines vagues de froid ayant déjà connu des anomalies similaires en février.
La question qui se pose dorénavant est celle de l’impact de cette coulée froide sur l’hexagone. Si la barrière anticyclonique atlantique reste en place, la masse d’air glacial pourrait être freinée aux portes de la France, se limitant aux régions de l’Est, avec des gelées marquées et un ressenti hivernal. Toutefois, certains scénarios entrevoient un affaissement progressif de l’anticyclone, permettant à l’air froid de s’engouffrer plus franchement dès le week-end, notamment sur les régions du nord et du centre d'après le modèle américain. La situation reste cependant peu fiable à partir de la fin de semaine, mais il faudra surveiller l'évolution. En attendant, l’Europe de l’Est s’apprête à vivre un net refroidissement.