Le bouleau est un arbre qui se caractérise par son tronc blanc et noir et ses feuilles en forme de losange. Originaire d’Europe et d’Amérique du Nord, il peut atteindre jusqu’à 25 mètres de hauteur. En France, sa présence est particulièrement marquée dans les deux-tiers nord du pays, notamment dans le Nord-Est, bien qu’on en trouve également dans d’autres régions.

À quelle période débute sa pollinisation ?

La pollinisation du bouleau commence dès le mois de mars dans certaines régions du sud et début avril dans le nord et l’ouest. Toutefois, ces dates peuvent varier en fonction des conditions météorologiques : un hiver doux entraîne une pollinisation plus précoce, tandis qu’un hiver rigoureux la retarde. En règle générale, cette période s’étend jusqu’à la fin mai.

Le risque allergique est particulièrement fort dans les régions où la concentration de bouleaux est la plus importante. Certaines villes du nord et de l’est de la France enregistrent régulièrement des pics de concentration élevés.

Quand le risque allergique est-il majeur ?

Lorsque la concentration de l’air en pollen de bouleau atteint 80 grains/m3, 90 % des personnes sensibilisées présentent des symptômes allergiques. Le bouleau appartient à la famille des bétulacées, qui inclut également les aulnes, les charmes et les noisetiers. Ces derniers pollinisent souvent avant le bouleau, prolongeant ainsi la période à risque pour les personnes allergiques.

Comment s’exprime l’allergie au pollen de bouleau ?

L’allergie au pollen de bouleau peut provoquer plusieurs symptômes :

- Rhinite allergique (éternuements, nez qui coule ou bouché)

- Conjonctivite (yeux rouges, gonflés, larmoyants)

- Démangeaisons du palais et de la gorge

- Toux et exacerbation de l’asthme chez les personnes concernées.

Pour différencier une allergie d’un simple rhume des foins, un test cutané ou sanguin peut être effectué par un allergologue.

Allergies croisées avec certains aliments

L’allergie au pollen de bouleau est souvent associée à une allergie alimentaire, un phénomène appelé allergie croisée. Cela est dû à la similitude entre certaines protéines du pollen et celles de certains aliments. Les aliments les plus fréquemment impliqués sont :

- Les fruits : pomme, poire, pêche, cerise, kiwi, abricot

- Les fruits à coque : noisettes, amandes

- Certains légumes crus comme la carotte et le céleri

Ces réactions sont généralement bénignes (démangeaisons dans la bouche, gonflement des lèvres), mais peuvent être plus sévères chez certaines personnes.

L’impact du changement climatique sur la pollinisation du bouleau

Avec le réchauffement climatique, la saison pollinique tend à s’allonger. La pollinisation débute de plus en plus tôt, avec des concentrations de pollen plus élevées en raison de la hausse des températures et de la pollution atmosphérique qui aggrave l’impact des allergènes.

Comment se protéger des pollens de bouleau ?

Pour limiter l’exposition et réduire les symptômes allergiques, quelques précautions peuvent être prises :

- Éviter les sorties aux heures de forte concentration pollinique (fin de matinée et début d’après-midi)

- Porter des lunettes de soleil et se rincer les cheveux après une sortie

- Aérer son logement tôt le matin ou tard le soir

- Consulter nos prévisions polliniques pour anticiper les pics de pollen.

Traitements et suivi de l’allergie au pollen de bouleau

Différentes solutions existent pour soulager les symptômes :

- Antihistaminiques pour bloquer la réaction allergique ;

- Corticoïdes en cas de symptômes persistants ;

- Désensibilisation pour réduire la sensibilité aux pollens sur le long terme.

En prenant les bonnes précautions et en consultant un allergologue, il est possible de mieux gérer son allergie et de réduire l’impact du pollen de bouleau sur son quotidien.