La tempête tropicale Garance menace La Réunion : un point sur la situation actuelle
Ce mercredi 26 février 2025, l’île de La Réunion est en état d’alerte cyclonique de niveau orange, alors que la forte tempête tropicale Garance se dirige vers l'ile. Elle se situait à environ 370 km au nord-ouest de l’île, et avançait vers l’est à une vitesse de 9 km/h. L’alerte rouge cyclonique sera effective ce jeudi, entraînant la fermeture des écoles, crèches et autres établissements publics. Les habitants sont invités à limiter leurs déplacements et à se préparer à une dégradation imminente des conditions météorologiques. Les vents soufflent déjà à 95 km/h et des rafales atteignent 130 km/h en mer, suscitant une vive inquiétude parmi la population.
La tempête tropicale #Garance devrait s'intensifier demain en #cyclone de cat 3/5 sur le nord de la #Réunion. Selon certains modèles, la trajectoire n'est pas encore définitive, elle pourrait passer entre La réunion et Maurice, dont voici l'état du ciel menaçant ce matin ?? pic.twitter.com/fAI1KsFmhv
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) February 26, 2025
Prévisions : vers un renforcement en cyclone de catégorie 3/5 ?
Les prévisions indiquent que Garance va poursuive son intensification et pourrait atteindre le stade de cyclone tropical dès ce soir ou dans la nuit de ce mercredi à jeudi. D’ici là, elle devrait effectuer un virage vers le sud, la plaçant à moins de 50 à 70 km des côtes réunionnaises entre jeudi soir et vendredi matin. Certains modèles évoquent même une possible évolution en cyclone tropical intense (catégorie 3/5), avec des vents dépassant les 166 km/h et des rafales pouvant atteindre 230 km/h. Cette proximité promet des pluies torrentielles, des rafales puissantes et une mer déchaînée, affectant potentiellement l’ensemble de l’île.
La trajectoire est encore incertaine, certains suggérant qu’elle pourrait aussi passer entre La Réunion et Maurice, mais l’impact reste redouté comme "sérieux".
Un passé marqué par des cyclones dévastateurs
La Réunion n’en est pas à sa première confrontation avec des phénomènes cycloniques. Historiquement située dans une zone à risque, l’île a subi plusieurs cyclones mémorables. En janvier 2024, le cyclone Belal avait frôlé ses côtes, causant quatre décès et des dégâts estimés à 100 millions d’euros. Plus loin dans le temps, le cyclone Hyacinthe de 1980 avait déversé des pluies record (2 478 mm en 12 jours), tandis que Dina, en 2002, avait marqué les esprits par sa violence, sans faire de victimes directes.
L'île de La Réunion a été traversée directement par l'œil d'un cyclone à de rares reprises dans son histoire récente. Selon les données disponibles, cela s'est produit au moins trois fois de manière bien documentée depuis les années 1960 :
1) Cyclone Jenny (1962) : Le 28 février 1962, l'œil de Jenny a traversé l'île, causant 37 morts et des dégâts considérables.
2) Cyclone Colina (1993) : En janvier 1993, l'œil de Colina est passé directement sur La Réunion, marquant la dernière occurrence avant 2024.
3) Cyclone Belal (2024) : Le 15 janvier 2024, l'œil de Belal a traversé le nord-est et l'est de l'île, un événement rare en 30 ans.
Ce phénomène, qui correspond au passage précis du centre du cyclone sur l'île, reste exceptionnel en raison de la taille relativement réduite de La Réunion comparée à l'ampleur des cyclones dans l'océan Indien. Ces événements rappellent la vulnérabilité de l’île face à ces tempêtes. Bien que la trajectoire de Garance reste encore à préciser, les habitants se préparent d'ores-et-déjà à l'impact potentiel de ce cyclone majeur.
