
Chaleur planétaire pour l’équinoxe
Depuis l'équinoxe, le 20 mars 2025, la planète a connu des records de chaleur à répétition sur plusieurs continents, coïncidant avec l'arrivée du printemps dans l’hémisphère nord. Alors que l’Asie, l’Afrique et l’Océanie ont suffoqué sous des températures anormalement élevées, l’Amérique du Sud a connu, à l’inverse, un pic de fraîcheur exceptionnel.
L’Asie en surchauffe
Depuis le 20 mars, une vague de chaleur d’une ampleur inédite s’est abattue sur l’Asie. En Thaïlande, Tak a enregistré 42,2°C, un record absolu pour un mois de mars. En Inde, plusieurs régions ont frôlé les 43,5°C, tandis qu’au Myanmar, on a relevé 42,8°C. La Chine a connu localement trois journées consécutives au-dessus des 41°C, du jamais-vu en mars, battant plus de 500 records de chaleur. Le Japon a battu un record mensuel avec 28,5°C. Ces conditions extrêmes, parfois accentuées par une humidité accablante, ont conduit à des indices de chaleur dépassant les 50 et à des incendies massifs en Corée du Sud. Les nuits ont également été exceptionnellement chaudes, avec des minimales ne descendant pas sous les 25 à 27°C aux Philippines et au Japon.
Chaleur précoce en Afrique, pic tardif en Australie
L’Afrique, en particulier la zone sahélienne, a, elle aussi, connu des températures extrêmes. À Bangui (République centrafricaine) on a mesuré 40,2°C, frôlant le record absolu. L’Égypte a connu des maximales à 38°C, et la Turquie a enregistré 28°C en fin de semaine. Dans l’hémisphère sud, au début de l'automne, l’Australie a battu un record tardif avec 43,5°C à Carnarvon. Fait marquant, la ville argentine de San Luis a égalé son record de froid pour un mois de mars avec seulement 12°C de maximale.
Ces extrêmes précoces et contrastés augurent d’un été potentiellement très chaud, notamment dans l’hémisphère nord, où les réserves de chaleur s'accumulent déjà. Ainsi, on s'attend ces prochains jours à une propagation de ces chaleurs anormales vers le Moyen-Orient et même la Sibérie.