Chaque année, à la même période, un proverbe refait surface dans les campagnes et les conversations : « Le vent des Rameaux est le vent dominant de l’année. » Cette croyance populaire, bien ancrée dans la tradition météorologique, suggère que la direction du vent observée le jour des Rameaux — cette année, le dimanche 13 avril 2025 — indiquerait les tendances de l’été, voire de l’année entière.
Un vent orienté au sud-ouest, signe d'un été chaud et orageux ?
Selon nos dernières prévisions, un vent de secteur sud-ouest devrait dominer sur les trois quarts de la France ce dimanche, avec une orientation au secteur sud-est en région PACA et en Corse. Si l’on en croit le dicton, cela pourrait présager un été plutôt chaud et humide, avec un flux chaud et humide sur notre pays. En été, ce type de temps est propice aux chaleurs lourdes et humides avec de fréquents orages. C'est d'ailleurs vers ce scénario que tendent nos prévisions saisonnières, mises à jour ce jeudi 10 avril, comme chaque 10 du mois.
Parmi les variantes de ce dicton, on trouve aussi « Vent qui bat les Rameaux, bat neuf mois de l’année », ou encore « Vent des Rameaux, vent de l’année ». Bien que ces maximes relèvent de l'observation empirique et n’aient aucune base scientifique reconnue, elles rappellent l'attachement ancestral entre nature et prévisions.
Quelle est la fiabilité de ce dicton ?
Le dicton « Le vent des Rameaux est le vent dominant de l’année » est d'origine rurale et remonte à une époque où l’observation de la nature était un repère essentiel pour anticiper les saisons. Il s’appuie sur une logique empirique : si un type de circulation atmosphérique est en place début avril, il pourrait s’agir d’un schéma récurrent ou persistant pour les mois à venir. Il est important de noter que ce dicton relève de la tradition populaire et n'a pas de fondement scientifique avéré.
Aucune étude climatologique sérieuse à ce jour ne montre de corrélation robuste ou significative entre la direction du vent le jour des Rameaux et le vent dominant de l'été ou de l’année.
Des tentatives d’analyse ont parfois été menées à l’échelle locale ou amateur (forums météo, archives de stations), mais elles concluent en général à une absence de régularité.
À suivre donc… avec un brin de recul et de curiosité.
