
A l'avant d'une dépression évoluant au large du Portugal, de l'air particulièrement chaud circule sur la France dans un flux général orienté au sud-est.
Cette masse d'air d'origine subtropicale vient stagner et s'emmagasiner sous un solide anticyclone installé sur la partie nord de la France. Pendant 4 jours, du mercredi 30 avril au samedi 3 mai, les températures atteindront des niveaux dignes d'un plein été, surtout sur la partie nord de la France où les températures de l'après-midi seront parfois supérieures de 8 à 10°C aux normales de saison.
Les régions méditerranéennes ne seront pas concernées par cet épisode de chaleur inhabituelle. Avec un vent qui viendra de la mer, les températures ne parviendront pas à grimper aussi haut. Elles atteindront généralement entre 22 et 24°C sur le littoral. Les 25°C pourront être dépassés dans les terres.
Au niveau national, l'indicateur thermique, qui est une moyenne des températures minimales et maximales sur 30 villes de référence, montre bien l'anomalie importante de températures qui va concerner la France entre le 30 avril et le 3 mai, avant une nette baisse des températures attendue à partir de dimanche et la semaine prochaine.
Les 2 et 3 mai, les valeurs d'indicateur thermique de 18,8°C et de 19°C correspondront à des records depuis 1930 et à un niveau de mi-juin.
Cette période de chaleur exceptionnelle survenant au tout début du mois de mai, aucun record mensuel ne devrait être battus ce qui pourrait en revanche être le cas de quelques records journaliers. Des périodes de chaleur précoces se sont déjà produites par le passé. La dernière en date est celle de fin avril-début mai 2005 où l'on avait observé près de 29°C à Paris, 30°C à Strasbourg et 31°C à Bordeaux.