
Cette semaine, la France s’apprête à connaître une situation remarquable pour une fin avril/début mai, avec des températures maximales qui pourraient atteindre voire dépasser les 30°C dans certaines régions. Il s’agira des valeurs les plus élevées enregistrées à cette période depuis 1930 dans plusieurs localités.
Une situation exceptionnelle liée à un flux de sud
Ce coup de chaleur précoce s’explique par la mise en place d’un flux de sud en altitude, transportant de l’air chaud depuis le Maghreb et la péninsule Ibérique. Ce flux, associé à un ensoleillement généreux et une atmosphère déjà douce, entraîne un réchauffement rapide des basses couches de l’air.
Le seuil de chaleur : un indicateur météo clé
Le seuil de chaleur est atteint lorsqu'une température maximale d’au moins 25°C est enregistrée au cours de la journée. Il s'agit d'un indicateur météorologique important, utilisé pour repérer les premiers jours où la chaleur devient notable, sans pour autant atteindre des niveaux extrêmes.
À partir de 30°C, on parle de seuil de forte chaleur, et au-delà de 35°C, de seuil de très forte chaleur. Ces repères permettent de suivre l’intensification progressive des épisodes chauds et d’évaluer leur impact potentiel, notamment sur la santé publique, l’environnement et certaines activités comme l’agriculture ou les transports.
À partir d'aujourd'hui, de nombreuses régions allant du sud-ouest et du centre de la France jusque vers le Grand-Est devraient dépasser les 25°C en journée. Localement, on pourra approcher les 30°C, notamment entre Clermont-Ferrand, Paris et Strasbourg.
Cela marquera clairement le franchissement du seuil de chaleur, signe d’une ambiance estivale bien installée, mais sans pour autant atteindre les critères d’une vague de chaleur, car l’épisode va rester bref.
Il faut garder à l’esprit que ces seuils n’ont pas la même signification partout : 25°C sont courants en été en Provence, mais deviennent remarquables en avril sur le nord-ouest, les Hauts-de-France ou les régions montagneuses, où les températures saisonnières restent habituellement plus fraîches.
Et pour le froid, des seuils également bien définis
Comme pour la chaleur, la météo utilise aussi des repères précis pour le froid : 0°C pour une gelée, -5°C pour une forte gelée, -10°C pour une très forte gelée.
Ces niveaux permettent de qualifier les épisodes hivernaux, tout comme les seuils chauds aident à délimiter les pics de chaleur, les vagues de chaleur, voire les canicules.